Le plus bel endroit du monde est ici – Francesc Miralles et Care Santos

Quatrième de couverture

 
Iris a 36 ans et des idées noires plein la tête : ses parents viennent de disparaître dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d’un café auquel elle n’avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. L’intérieur est plus intrigant encore, comme sorti d’un rêve. Tout y semble magique, à commencer par Luca, bel Italien porteur d’une promesse : le bonheur.

Mon avis

 
Mi-roman, mi-livre de développement personnel, ce livre est sympa à lire dans les périodes de petite déprime pour se remonter le moral. Généralement, j’aime bien ce genre de bouquin et globalement, j’ai bien aimé ma lecture même si certaines choses m’ont gênée.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Iris que j’ai trouvé très attachante et très courageuse. Sa façon de reprendre sa vie en main m’a plu même si tout s’enchaine un peu trop rapidement à mon gout. De plus, le côté magique m’a dérangé, j’ai trouvé que ça nuisait encore davantage à la crédibilité du livre où il faut bien l’avouer tout est un peu trop beau pour être vrai.

Mais, bon, ça fait du bien de temps de lire un livre positif et si on arrive à croire le temps d’une lecture qu’il y a toujours de l’espoir et que le meilleur reste à venir, pourquoi pas ? De temps en temps, on a bien besoin d’une bouffée d’optimisme et de positivité et ce livre sans prétention peut vous l’apporter pour peu que vous ne soyez pas trop terre à terre.

4/5

Une veuve de papier – John Irving

Quatrième de couverture

 
Eté 1958. Ted Cole, séducteur invétéré et auteur à succès de contes effrayants pour enfants, engage Edward O’Hare, seize ans, pour un travail saisonnier ; officiellement, il l’emploie comme assistant ; mais en fait, il cherche plutôt à le pousser dans les bras de sa femme, Marion, pour hâter un divorce devenu inévitable depuis la mort accidentelle de leurs deux fils. L’entreprise ne réussit que trop bien, puisque le jeune homme s’éprend violemment de la belle épouse ; mais, hantée par ses démons, Marion quitte brusquement la maison, laissant derrière elle un mari surpris, un amant passionné et une petite fille désorientée, Ruth Cole.

Automne 1990. Ruth est devenue un écrivain de renom, qui appréhende le mariage et la maternité. Elle profite d’une tournée de promotion à Amsterdam pour aller enquêter sur le milieu de la prostitution, cadre de son prochain roman ; là, elle se retrouve plongée au cœur des peurs de son enfance…

Ce conte merveilleux possède le souffle des meilleurs Irving. Mêlant burlesque et mélancolie, épisodes licencieux et chagrin, Une veuve de papier est un bel hymne à la vie et à l’amour.

Mon avis

 
Un livre très intéressant à lire mais qui m’a quand même mis assez mal à l’aise parfois. John Irving n’hésite pas à explorer des thèmes délicats comme l’histoire d’amour entre une femme de 39 ans et un jeune garçon de 16 ans, l’abandon d’un enfant par sa mère ou la prostitution.

J’ai beaucoup aimé la première partie consacré à la rencontre entre Eddie et la famille Cole durant l’été 1958. A travers ses yeux d’adolescent, nous découvrons cette famille dysfonctionnelle marquée par la mort prématurée de Thomas et Timothy, 17 et 15 ans au moment du drame. Comment se remettre d’un tel évènement ? Ted et Marion ont tenté de retrouver un sens à leur vie en donnant naissance à Ruth désormais âgée à de 4 ans mais toute la famille vit dans le souvenir, entourée par les photos des jeunes garçons placardées sur tous les murs de la maison. Ted cherche l’oubli dans des relations adultères et décide d’engager Eddie dans l’espoir de sortir sa femme de la dépression dans laquelle elle s’enfonce. On se sent profondément mal à l’aise dans cette maison marquée par le drame mais il y a aussi quelques jolis moments, notamment quand Eddie se rapproche de la petite fille et commencer à nouer une relation avec elle.

La deuxième partie est consacrée à la vie adulte de Ruth. La jeune femme de 36 ans est devenue une autrice à succès mais enchaine les relations amoureuses décevantes et hésite à accepter la demande en mariage de son éditeur. Pour des recherches pour son prochain roman, elle séjourne à Amsterdam et enquête auprès des prostitués du quartier chaud. J’avoue que ce n’est pas la partie que j’ai préféré. Les conditions de vie des prostitués et les dangers auxquels elles sont exposées sont dérangeantes et j’ai été soulagée quand Ruth est retournée aux Etats-Unis pour entamer un nouveau chapitre de sa vie.

La dernière partie par contre a été plaisante à lire et la fin boucle parfaitement la boucle en répondant à toutes les questions en suspens.

Bref, Une veuve de papier est un très bon roman de John Irving dans lequel il explore de fond en comble le métier d’écrivain (les quatre personnages principaux sont d’ailleurs tous écrivains) et notamment la part d’autobiographie et la part de fiction dans leurs romans. C’est aussi un roman sur le deuil et l’abandon mais également un roman d’amour, bref, c’est un roman plein de vie et d’émotions qui plaira à tous les fans de l’auteur.

4,5/5

Ceux qu’on aime – Victoria Hislop

 

Quatrième de couverture

 
Athènes, milieu des années 1940. Récemment libérée de l’occupation allemande, la Grèce fait face à de violentes tensions internes. Confrontée aux injustices qui touchent ses proches, la jeune Themis décide de s’engager auprès des communistes et se révèle prête à tout, même à donner sa vie, au nom de la liberté. Arrêtée et envoyée sur l’île de Makronissos, véritable prison à ciel ouvert, Themis rencontre une autre femme, militante tout comme elle, avec qui elle noue une étroite amitié. Lorsque cette dernière est condamnée à mort, Themis prend une décision qui la hantera pendant des années.

Mon avis

 
J’aime beaucoup Victoria Hislop, je trouve toujours ces romans dépaysants, instructifs et toujours très agréables à lire pour découvrir l’histoire de la Grèce. Malheureusement, celui-ci m’a moins plu que les autres.

D’abord, parce que j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de longueurs. D’ailleurs la quatrième de couverture raconte des évènements qui se passent dans la deuxième moitié du roman, comme si toute la première partie n’était qu’une introduction. Du coup, j’attendais l’engagement de Themis qui ne venait pas et c’est surement aussi pour ça que j’ai trouvé le temps long,

Ensuite, si j’ai moins aimé ce livre, c’est parce que le récit est extrêmement sombre. Victoria Hislop ne nous épargne aucun détail sur les atrocités commises par les nazis, puis par les communistes et par le gouvernement grec et j’avoue, tout ça est à la longue difficile à supporter même si c’est probablement malheureusement authentique. De plus, je ne suis pas fan de politique et ici, il n’est quasiment question que de cela.

Le personnage de Themis est intéressant même si j’avoue avoir eu bien du mal à la comprendre parfois. Mais, je ne peux qu’admirer son courage et sa fidélité à ses convictions. tout en préférant nettement la Themis qui se consacre à sa vie de famille.

Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas mon roman préféré de Victoria Hislop mais ça ne m’empêchera pas d’en lire d’autres en espérant y retrouver ce qui m’avait tant plus dans l’île des oubliés. Si de votre côté, vous vous intéressez à l’histoire de Grèce et que vous n’êtes pas rebuté par la politique, n’hésitez pas à lire celui-ci, vous y apprendrez surement un tas de choses.

3.5/5

Un crocodile sur un banc de sable – Elizabeth Peters

 

Quatrième de couverture

 
Sur la pente en contrebas se tenait la Chose sans Nom, immobile et livide à la clarté des étoiles. La pleine lune projetait sur elle une lumière sans ombre. Il n’y avait pas à s’y tromper : c’était bien elle. Je discernai presque le motif des bandelettes qui enserraient sa poitrine. Sa tête, informe, était enveloppée d’une sorte de linceul. La vue seule de ce monstre au repos avait de quoi faire frissonner mais lorsqu’il se retourna sans hâte, inexorablement, j’eus le plus grand mal à dompter ma terreur. C’était comme une créature marine sans regard et sans yeux, surgie du fond de l’abîme et qui cherchait sa proie. L’indomptable Amelia Peabody, qui fait ici ses premiers pas sur la Terre des Dieux, se laissera-t-elle abuser par les facéties d’une momie somnambule ? Saura-t-elle soustraire sa protégée aux entreprises d’un chasseur de dot cynique et langoureux ? Parviendra-t-elle à déjouer les roueries des indigènes ou à surmonter les mirages des sables et à dissiper les mystères qui jalonnent sa route, en digne émule de Sherlock Holmes et d’Indiana Jones ?

Mon avis

 
Une lecture agréable et dépaysante qui nous amène en Egypte sur les traces de la civilisation des pharaons.

Le récit met un peu de temps à démarrer. Au début, on a un peu de mal à savoir ou l’autrice veut en venir. D’autant plus que je m’attendais à un roman policier et qu’on met un bon moment avant d’en arriver là mais comme il s’agit du premier tome d’une longue série, l’autrice a pris le temps de présenter ses personnages.

On fait donc la connaissance d’Amelia Peabody, célibataire trentenaire qui décide après la mort de son père d’utiliser l’héritage qu’elle a reçu pour assouvir sa curiosité et sa soif de découvertes en voyageant autour du monde. Mais à l’époque, pas question pour une femme de voyager seule, aussi quand sa dame de compagnie ne peut plus l’accompagner, Amelia décide d’engager Evelyn, une jeune fille en détresse rencontrée par hasard à Rome. Les deux femmes s’embarquent donc pour l’Egypte où elles rencontrent deux archéologues travaillant sur des fouilles. Et c’est là que la partie roman policier commence quand un mystérieuse momie attaque leur campement.

Bon, clairement, l’intrigue policière est un peu légère mais ce n’est pas gênant surtout pour moi qui ne suis pas fan du genre. J’ai surtout apprécié le côté aventure sur fond historique avec un soupçon de romance et surtout, j’ai aimé les personnages que j’ai trouvé vraiment attachants. Le roman a un style un peu désuet qui peut rebuter certains lecteurs, mais de mon côté, ça ne m’a pas gêné car je trouve que ça colle bien avec l’époque où se passe l’histoire.

Un crocodile sur un banc de sable est le premier tome d’une série de 16 volumes et si je ne suis pas sure de lire toute la série, je pense tout de même lire à l’occasion le suivant pour connaitre la suite des aventures d’Amelia et Evelyn.

4/5

Une bobine de fil bleu – Anne Tyler

 

Quatrième de couverture

 
Portrait des Whitshank, et de leur si jolie maison de Baltimore, Une bobine de fil bleu détricote sur plusieurs générations l’histoire d’une famille bien trop heureuse pour être vraie. Et qu’il s’agisse de débusquer les politesses, de chasser les faux-semblants ou de dire l’amour, la plume drôle et méticuleuse d’Anne Tyler ne laisse rien au hasard.

Mon avis

 
C’était la première fois que je lisais cette autrice et j’ai vraiment beaucoup aimé.

La construction est originale : le récit n’est pas dans l’ordre chronologique. On découvre d’abord l’histoire d’Abby et Redcliffe avant de replonger vers la fin du roman dans celle des parents de Redcliffe.

Les personnages sont bien décrits et on s’attache facilement à eux. La famille Whitshank est très unie, aussi, quand leur mère Abby présente des troubles de la mémoire, les enfants devenus adultes reviennent au bercail pour apporter leur aide. Ces retrouvailles familiales seront également l’occasion de déterrer les vieilles rancœurs et de sortir les squelettes des placards. Ainsi, cette famille qui semble si parfaite et si heureuse, a comme toutes les familles ses petits secrets et pieux mensonges qui maintiennent l’harmonie entre les membres de la tribu.

Autre originalité de ce roman, la maison familiale est un personnage à part entière de l’histoire. C’est autour d’elle que tourne le récit et on assiste à la fois aux premiers jours des Whitshank dans la maison et à leurs derniers, lorsque Redcliffe, diminué par l’âge, est contraint de déménager.

Bref, c’est un roman très agréable à lire qui fait la part belle aux relations familiales, au vieillissement et à la perte d’autonomie qui frappe les parents ainsi qu’aux rivalités entre frères et sœurs. Si vous aimez les histoires de famille, n’hésitez pas à découvrir celle de la famille Whitshank, pas si banale qu’on pourrait le croire au premier abord.

4/5

Un été dans les Hamptons – Sarah Morgan

 

Quatrième de couverture

 
« Ta vie, c’est un scénario de comédie romantique. »
Si la situation n’était pas si catastrophique, Felicity éclaterait de rire, tant ces mots lui semblent éloignés de la vérité. Pour elle, tomber nez à nez avec l’homme qui lui a brisé le cœur et constater que, dix ans après, il est toujours aussi sexy et hors de portée relèverait plutôt de son mauvais karma. Ne s’était-elle pas réfugiée dans les Hamptons justement pour lui échapper ? Mais, maintenant que Seth l’a retrouvée, Felicity sait qu’elle a une décision à prendre : passer sa vie à fuir ou affronter une fois pour toutes les démons de son passé…

Mon avis

 
Après Rencontre dans l’Upper East Side qui mettait en scène l’histoire de Daniel et de sa rencontre avec Molly, le deuxième tome de la série est consacrée à Felicity alias Fliss, la sœur de Daniel qui, dix ans après leur rupture douloureuse, va se retrouver contrainte de revoir son ex Seth de retour à Manhattan.

Dans le premier tome, on avait une alternance des points de vue entre Daniel et Molly mais ici l’histoire est racontée uniquement du point de vue de Fliss. Les détails sur son passé avec Seth nous sont dévoilés au compte goutte mais, même si on ne sait pas exactement pourquoi, on comprend vite que Fliss a beaucoup souffert de leur rupture.

Fliss est un personnage attachant. Volcanique et déterminée en apparence, elle est surtout morte de trouille à l’intérieur et bien décidée à cacher ses sentiments par tous les moyens. Ainsi, elle préférera prendre l’identité de sa sœur jumelle plutôt que d’affronter son ex en personne. S’en suivront quelques complications assez drôles, d’autant plus que le principal intéressé n’est pas dupe.

Au delà de la romance, Un été dans les Hamptons traite le sujet délicat d’une famille dysfonctionnelle dans laquelle le père est un véritable tyran qui terrorise sa femme et ses enfants et leur fait perdre toute confiance en eux. Avec un tel passé, pas étonnant que Fliss se débatte avec le doute et l’angoisse de ne jamais être à la hauteur.

L’histoire d’amour entre Seth et Fliss quant à elle est plutôt originale pour une romance. En effet, ils se connaissent depuis 10 ans, ont un lourd passé en commun qu’ils voudraient oublier mais qu’ils ne parviennent pas à laisser derrière eux à cause de tous les non-dits et malentendus non résolus. Ca donne une histoire d’amour compliquée et intense que l’on prend plaisir à suivre bien que l’on voit venir la fin à des kilomètres.

Bref, c’est une romance agréable à lire, parfaite pour les amateurs du genre ou ceux qui veulent se changer les idées. J’ai bien aimé l’ambiance des Hamptons, ça m’a donné envie d’y aller et pourtant je n’aime pas l’été 😉 J’ai maintenant hâte de découvrir le troisième tome qui sera consacré au dernier membre de la fratrie Harriet et qui, cerise sur la gâteau, se passe à Noël.

4/5