Les déracinés tome II : L’américaine – Catherine Bardon

Quatrième de couverture

 
Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth tourne le dos à son île natale, la République dominicaine. En ligne de mire : New York. Elle en est sûre, bientôt elle sera journaliste comme l’était son père, Wilhelm. Très vite, elle devient une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l’amitié, des amours et des bouleversements du temps : l’assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre-culture…
Mais Ruth se cherche. Qui est-elle vraiment ? Dominicaine, née de parents juifs autrichiens ? Américaine d’adoption ? Dans cette période de doute, elle est entourée par trois femmes fortes et inspirantes : sa mère Almah en République dominicaine, sa tante Myriam à New York et sa marraine Svenja en Israël symbolisent son déchirement entre ses racines multiples.

Mon avis

 
Ayant eu un coup de cœur pour le premier volume Les déracinés, je me réjouissais de lire ce deuxième tome consacré à Ruth, la fille d’Almah et Wilhelm. Et en même temps, j’avais un peu d’appréhension car je craignais d’être déçue. Verdict ? Même si ce n’est pas le coup de cœur du premier, j’ai beaucoup aimé ma lecture.

J’ai trouvé le personnage de Ruth vraiment attachant et son histoire très émouvante. Alors, certes, elle ne traverse pas des évènements aussi dramatiques que ses parents mais sa vie n’est pas pour autant un long fleuve tranquille car Ruth a du mal à savoir qui elle est vraiment, à trouver sa place et à grandir dans l’ombre de ses parents exceptionnels.
Ayant vécu une enfance idyllique dans un petit paradis coupé du monde et de ses dures réalités, rien ne l’a préparé à vivre dans une ville immense où elle n’est qu’une goutte d’eau dans une marée humaine. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de sa tante Myriam, un personnage que j’ai aimé mieux découvrir dans ce tome.

J’ai beaucoup aimé également les descriptions de la vie new-yorkaise à cette époque. Même si le fond historique est un peu moins présent que dans le premier tome, il est bel et bien là et j’apprécie toujours de découvrir la grande histoire à travers la petite. J’ai donc pu en apprendre davantage sur l’histoire de la République Dominicaine à l’ère post-Trujillo où les années de dictature sont malheureusement loin d’être terminées.

Bref, j’ai aimé suivre Ruth dans ses jeunes années d’adulte, la voir se questionner, douter puis enfin prendre son envol et se construire une vie bien à elle. Je me réjouis maintenant de la retrouver ainsi que les autres membres de la famille dans le troisième volume.

4.5/5

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