Compte les étoiles – Loïs Lowry

Quatrième de couverture

 
1943. Pour Annemarie Johansen, la vie à Copenhague est un mélange compliqué de vie familiale, d’école, de rationnement alimentaire et d’occupation allemande. Le courage semble une vertu lointaine. Au moment où les Nazis commencent à organiser les déportations des Juifs du Danemark, les Johansen recueillent la meilleure amie d’Annemarie, Ellen Rosen, désormais présentée comme faisant partie de la famille. Ellen et Annemarie doivent réfléchir très vite lorsque les soldats perquisitionnent et demandent en pleine nuit pourquoi Ellen n’est pas blonde comme ses sœurs. A travers les yeux d’Annemarie nous voyons comment la résistance danoise réussit à faire traverser le bras de mer les séparant de la Suède à la quasi-totalité de la communauté juive, qui compte alors près de sept mille personnes.

Mon avis

 
Un petit roman vraiment très touchant qui évoque la résistance danoise lors de la seconde guerre mondiale à travers les yeux d’une petite fille qui va apprendre ce qu’est le courage pour sauver sa meilleure amie.

C’est un livre tout simple et en même temps très puissant. Voir la guerre et les injustices à travers les yeux d’un enfant en renforce le côté absurde et inhumain.

C’est également un témoignage historique du rôle joué par le peuple danois dans le sauvetage de milliers de juifs dont personnellement j’ignorais tout malgré le nombre de lectures que j’ai pu faire sur la seconde guerre mondiale.

Bref, j’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture qui, une fois n’est pas coutume, montre le meilleur de l’humanité et donne envie de croire en la bienveillance et en la solidarité.

4,5/5

Les oubliés du dimanche – Valérie Perrin

6ème lecture pour le Pumpkin Autumn Challenge et retour au menu Automne douceur de vivre avec la catégorie Il suffit de se rappeler d’allumer la lumière.

Quatrième de couverture

 
Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d’apprendre à lire. Les deux femmes se lient d’amitié, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d’amours passées, présentes, inavouées… éblouissantes.

Mon avis

 
Un roman très agréable à lire dont le ton est à la fois nostalgique et plein d’espoir.

Le livre contient deux histoires en une : celle de Justine d’une part qui a perdu ses parents dans un accident de voiture lorsqu’elle avait 4 ans et qui travaille désormais comme aide-soignante dans une maison de retraite et celle d’Hélène, d’autre part, pensionnaire de la maison de retraite, qui se remémore son histoire d’amour avec Lucien.

La construction du roman est bien maitrisée et les secrets sont distillés petit à petit que ce soit le passé de la famille de Justine ou celui d’Hélène. Quant à l’histoire du corbeau, elle est plus anecdotique que ce qu’on pourrait s’attendre en lisant la quatrième de couverture. Le cœur du roman est bien la relation qui se tisse entre Hélène et Justine et la façon dont leurs deux histoires, bien que très différentes, se mêlent l’une à l’autre.

Le ton est plutôt mélancolique même s’il y a aussi des moments de bonheur et une touche d’humour. Mais c’est avant tout un livre qui parle de deuil, de séparation et d’histoires d’amour contrariées. Les non-dits en sont également l’élément central que ce soit pour Hélène ou pour Justine.

Mais ce que je retiendrai avant tout ce de cette lecture, c’est le sentiment de bienveillance et d’humanité qui s’en dégage et ça, même quand l’histoire est triste, ça fait un bien fou.

4/5

Le fabricant de poupées de Cracovie – R.M Romero

Et voici ma quatrième lecture pour le Pumpkin Autumn Challenge! Retour au menu Automne douceur de vivre avec la catégorie Eh Jiji, tu ne trouves pas que ça sent drôlement bon à la gütiokipänja ?

Quatrième de couverture

 
Pologne, 1939. Un soir, une poupée du nom de Karolina prend vie dans l’atelier de Cyril, le fabricant de jouets. La joie et le courage de la petite poupée enchantent le quotidien de l’homme solitaire. Karolina lui apprend que le monde des poupées d’où elle vient est en guerre, tout comme celui des hommes. En ces temps sombres et tourmentés, la magie de karolina et de Cyril suffira-t-elle à protéger ceux qu’ils aiment ?

Mon avis

 
Un conte plein de magie vraiment très plaisant à lire et très émouvant.

L’histoire alterne entre le monde des poupées en proie à une invasion de rats géants et Cracovie au temps de l’invasion allemande.
Ces deux mondes en guerre n’ont a priori aucun lien jusqu’à ce qu’un jour, le fabricant de poupées de Cracovie découvre dans son atelier Karolina, une poupée douée de la parole. Très seul, le fabricant s’attache rapidement à Karolina puis petit à petit s’ouvre aux autres et se lie d’amitié avec une petite fille juive et son père.

C’est vraiment une très belle histoire émouvante et poignante. On assiste aux sévices infligés aux juifs à travers les yeux de la poupée qui a l’impression de revivre ce qu’il s’est passé dans son propre monde.

Malgré la noirceur de l’époque, la magie fait entrer un peu d’espoir dans ce monde sombre et même si tout ne finit pas aussi bien que dans les contes, Karolina et le fabricant ont contribué par leur empathie et à leur bienveillance à rendre le monde un peu meilleur.

4/5

Le moulin du loup tome VI : Les occupants du domaine – Marie-Bernadette Dupuy

 

 

Attention! Peut contenir des spoils sur les tomes précédents

 

Quatrième de couverture

 
1940, vallée des Eaux-Claires, en Charente. La Seconde Guerre mondiale ravage l’Europe. Au Moulin du Loup, Claire et son mari Jean n’hésitent pas à faire preuve de courage et de générosité. Claire héberge une famille de réfugiés juifs, dont l’arrivée provoque de nombreuses turbulences. Jean, lui, décide de se battre.
Lorsqu’un soldat allemand disparaît mystérieusement, les soupçons se portent sur l’un des membres de la famille. Aventures, drames, amours, ruptures, maladie s’enchaînent autour des Roy-Dumont, qui surmontent toutes les épreuves grâce à Claire et à Jean, les gardiens du clan.

Mon avis

 
Après le cinquième tome dont la fin aurait très bien pu marquer la fin de la série, j’étais curieuse de voir ce que l’autrice avait choisi pour le sixième et dernier tome. Et je dois dire que j’ai été assez surprise. L’histoire commence en janvier 1940, en pleine seconde guerre mondiale, pour s’achever à peine 6 mois plus tard en juillet 1940. Vu qu’il s’agit du dernier tome, je m’imaginais que l’autrice choisirait d’arrêter son histoire à la fin de la guerre ou au moins après un évènement marquant pour la famille Roy-Dumont mais pas du tout, l’histoire pourrait facilement se poursuivre dans un septième tome. D’ailleurs, je suis même allée vérifier si c’était bien le dernier tant j’étais surprise par cette « non fin ».

Ceci mis à part, que dire de plus sur ce sixième tome ? Il est totalement dans la lignée des 5 premiers donc pas de surprise de ce côté là. On est content de retrouver les personnages auxquels on s’est attaché : Claire, Jean, Bertille, Faustine et Mathieu mais aussi ravi d’en découvrir de nouveaux comme la famille Kern qui va passablement perturber le quotidien jusqu’ici bien rodé du moulin du loup.

Ainsi, ce tome est lui aussi riche en rebondissements et en drames. Après tout, nous sommes sous l’occupation allemande. Mais, malgré les tempêtes, la solidarité entre les membres de famille est toujours aussi forte et on ne peut qu’avoir envie de se refugier au moulin du loup près de Claire toujours si généreuse et accueillante.

Bref, j’ai vraiment beaucoup apprécié la lecture de cette saga familiale-roman de terroir qui m’a permis de découvrir la région charentaise, le métier de papetier et qui m’a fait voyager dans le temps de 1897 à 1940 en compagnie de personnages attachants dont j’ai adoré suivre les joies et les peines et que je suis triste de quitter après toutes ces années.

4/5

Tomes précédents :

Le moulin du loup
Le chemin des falaises
Les tristes noces
La grotte aux fées
Les ravages de la passion

Le confident – Hélène Grémillon

 

Quatrième de couverture

 
Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.

Mon avis

 
Un court roman qui peut se lire d’une traite tant on a envie de percer le secret qui se cache derrière ces lettres que Camille reçoit peu après la mort de sa mère. La construction est extrêmement habile et distille petit à petit, avec le point de vue des différents protagonistes, les pièces du puzzle qui ne s’emboitent qu’à la toute fin.

C’est un très beau livre sur le désir d’enfant et les choses qu’on est prêt à faire quand ce désir est contrarié par la nature.
Il évoque également la puissance de l’amour maternel, que l’enfant soit de son propre sang ou pas, au final, ça ne change pas grand chose à la force du lien et à l’instinct de protection.

Les personnages de ce roman sont complexes et malheureusement, la longueur du roman ne nous permettra pas de les connaitre en profondeur mais on peut tout de même apprécier leurs différences facettes. Ils ne sont pas tout noirs ou tout blancs, tous on fait des erreurs, certains sont allés très loin et ont commis des actes répréhensibles mais difficile de les condamner pour autant car leurs choix ont été dictées par la souffrance et la peur, émotions o combien humaines.

Bref, j’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a tenu en haleine du début à la fin.

4/5

Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux – Martha Hall Kelly

 

Quatrième de couverture

 
Septembre 1939 : les hordes nazies déferlent sur la Pologne. Commence alors, pour trois femmes que tout oppose, un terrible et rigoureux hiver…
Il y a Caroline, d’abord. L’ancienne actrice américaine vit dans l’opulence, mais la guerre en Europe va bouleverser tout son quotidien… Kasia ensuite, cette jeune Polonaise qui rentre en Résistance, au péril de sa vie et de celles des siens. Herta, enfin, que son ambition dévorante jettera parmi les monstres – au point de s’y conformer.
Toutes trois l’ignorent encore mais elles ont rendez-vous, au plus noir de l’hiver : au camp de Ravensbrück…
Un premier roman remarquable sur le pouvoir méconnu des femmes à changer l’Histoire à travers la quête de l’amour, de la liberté et des deuxièmes chances.

Mon avis

 
L’histoire de ces trois femmes pendant la seconde guerre mondiale ne peut pas laisser indifférent. La première, Caroline, est américaine. C’est une ancienne actrice passionnée par la France qui travaille bénévolement au consulat pour aider les orphelins. La seconde, Kasia, est une jeune polonais. Encore adolescente, elle se lance dans la résistance face à l’envahisseur allemand mais sera malheureusement arrêtée avec sa mère et sa sœur et déportée au camp de Ravensbrück où elle fera la connaissance de la troisième, Herta, une de très rares femmes médecins du camp.

Le récit alterne d’un chapitre à l’autre entre leurs trois histoires même si bien vite, l’histoire de Kasia et de Caroline prend le pas sur celle d’Herta. D’ailleurs, j’ai trouvé ça dommage qu’il n’y ait pas plus de chapitres consacrées à cette dernière. Elle passe très vite du jeune médecin horrifié par les traitements infligés aux prisonnières à son arrivée au camp à une femme impitoyable qui n’a aucune scrupule à jouer les bourreaux et ce sans qu’on est vraiment d’explication à ce revirement. Je comprends bien qu’il est difficile de se mettre dans la peau d’un médecin SS mais j’aurais tout de même préféré que son état d’esprit et ses motivations soit davantage fouillés.

Ceci dit, j’ai trouvé l’histoire des « Lapins », ces déportées polonaises sur lesquelles les nazis ont pratiqué des expériences médicales atroces, très intéressante bien que très éprouvante. Autant vous prévenir, mieux vaut avoir le cœur bien accroché car même s’il n’y a pas de descriptions scabreuses, assister au calvaire de ces jeunes filles qui ne comprennent rien à ce qui leur arrive est vraiment difficile à supporter. Le récit du quotidien de ces femmes dans le camp est glaçant. La seule lumière d’espoir vient de leur solidarité et de leur courage à toute épreuve devant les humiliations et tortures quotidiennes dont elles sont victimes.

En parallèle de l’histoire de Kasia, la vie quotidienne de Caroline à New-York et son histoire d’amour compliquée avec un français parait parfois un peu frivole et on a du mal à comprendre pourquoi la vie de ces deux femmes est liée. Pour le comprendre, il faut attendre la deuxième partie du roman, consacrée à l’après-guerre qui montre les difficultés des survivantes à reprendre leur vie après ce qu’elles ont vécu et le combat mené par Caroline pour les aider à se reconstruire.

Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte à celles et ceux qui souhaiteraient le lire. Pour ma part, bien que la lecture ait parfois été difficile du fait de la noirceur des faits relatés, des faits réels qui plus est, je suis contente d’avoir découvert cette histoire, qui malgré son côté sombre, est une belle histoire de courage, d’espoir et de résilience.

4,5/5

La mémoire est une chienne indocile – Elliot Perlman

Quatrième de couverture

 
New York, aujourd’hui. Ex-taulard en probation dans un hôpital, Lamont, jeune Noir du Bronx, se lie d’amitié avec un patient, rescapé des camps. Uptown, Adam Zignelik, professeur d’histoire en pleine crise existentielle, exhume un document inédit : les premiers témoignages sonores de survivants de l’Holocauste. Dans le creux de cette mémoire ravivée, leurs destins vont s’entremêler. D’un ghetto à l’autre, dans une myriade de voix et une narration virtuose, ce roman poignant interroge l’Histoire du XXe.

Mon avis

 
Difficile de rédiger un avis sur un tel livre. J’ai adoré cette histoire tellement bien construite et tellement bien racontée. Je suis épatée par le talent de l’auteur qui a su mêler de main de maître une histoire si riche avec des personnages si différents et dont pourtant le destin se mêle sur plusieurs générations.

C’est un roman très émouvant, parfois même à la limite du supportable. J’ai lu un certain nombre de livres qui traitent de l’holocauste mais aucun n’était aussi précis dans ces descriptions des horreurs perpétrées par les nazis dans les camps de la mort. Rien que pour cela, c’est un livre à lire. Car, malgré l’horreur, c’est important de savoir ce qui s’est passé et comment ça s’est passé. Et c’est ailleurs tout le message du livre : raconter coûte que coûte, survivre pour que tout le monde sache.

En parallèle de l’holocauste, l’auteur évoque également la ségrégation raciale et le combat des noirs pour les droits civiques aux États-Unis. Deux histoires et deux peuples différents mais dans les deux cas, la haine et la violence.

Les personnages de ce roman sont tous attachants et particulièrement Lamont, récemment sorti de prison où il s’est retrouvé entrainé par deux « amis ». C’est un personnage très touchant dans sa volonté de retrouver sa fille et dans la relation qu’il battit avec Henryk, un patient de l’hôpital où il effectue sa période de probation. Atteint d’un cancer, ce dernier décide de lui raconter ses années à Auschwitz, lorsqu’il était membre du Sonderkommando. Adam le professeur d’histoire en fin de carrière et récemment séparé de sa femme est également un personnage intéressant qui va reprendre goût à son métier en découvrant des transcriptions d’entretiens avec des rescapés des camps.

Bref, c’est un roman magnifique que je recommande à tout le monde car malgré sa noirceur, il n’est pas dénué d’espoir. Et surtout et avant tout, c’est un livre essentiel pour ne pas oublier.

5/5

Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles – Suzanne Hayes et Loretta Nyhan

Quatrième de couverture

 
Depuis que son mari a été appelé à rejoindre les forces alliées pour combattre en Europe, Glory Whitehall s’ennuie. Enceinte, seule avec son fils de deux ans dans sa grande demeure du Massachusetts, la pétillante jeune femme cherche une amie à qui parler.
À des centaines de kilomètres de là, en Iowa, Rita Vincenzo s’interroge : comment joindre les deux bouts dans un pays rationné ? Comment réconforter la douce Roylene, la fiancée de son fils parti pour le front ? Et, surtout, avec qui partager les angoisses et les joies du quotidien ?
Puis un jour, Rita reçoit une lettre d’une inconnue nommée Glory, comme elle épouse de soldat.
Recettes pour lutter contre la morosité, conseils de jardinage, échange de confidences, de potins de voisinage et de secrets plus intimes… Unies par un inébranlable optimisme, Glory et Rita vont partager une intense complicité épistolaire. Et découvrir que, même dans les temps les plus difficiles, le bonheur trouve toujours un chemin.

Mon avis

 
Un roman très agréable à lire malgré son contexte historique difficile. En effet, nous sommes en pleine deuxième guerre mondiale quand Glory et Rita, toutes deux épouses de soldat, commencent leur correspondance. Les deux femmes doivent toutes les deux faire face à l’absence de leur mari et à l’angoisse de ne pas les voir revenir.

Petite précision, il s’agit d’un roman épistolaire, un genre que j’apprécie beaucoup. Nous découvrons donc le quotidien de Glory et de Rita via les lettres qu’elles s’envoient. Ça rend le roman très vivant et les personnages très proches. Les pages défilent toutes seules et le lecteur s’attache à deux femmes au même rythme que leur amitié grandit.

C’est une belle histoire d’amitié mais aussi une belle leçon de vie et d’espoir. Rita et Glory s’apprennent et nous apprennent comment se débrouiller avec les moyens du bord et comment s’accrocher dans un quotidien difficile avec un avenir certain.
Le tout avec un ton à la fois léger et émouvant. On passe du sourire aux larmes en quelques pages mais au final, il reste toujours l’espoir et la confiance en la vie.

Bref, c’est un vrai roman feel-good qui fait du bien au moral et donne le sourire aux lèvres.

4,5/5

La scène des souvenirs – Kate Morton

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J’aime beaucoup les romans de Kate Morton, j’ai d’ailleurs lu avec beaucoup de plaisir ses trois premiers romans. J’aime ses histoires romanesques, prenantes et souvent surprenantes. Aussi, j’avais hâte de lire celui-ci pour retrouver son univers.

Quatrième de couverture

 
Suffolk, 2011. La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend au chevet de sa mère mourante. Alors qu’elles parcourent ensemble un album de famille, une photo s’en échappe – un instantané que Laurel n’a jamais vu. L’une des deux jeunes femmes est bien sa mère, Dorothy, mais l’autre ? Sans s’en douter, Laurel vient d’ouvrir la boîte de Pandore, libérant les secrets, et les souvenirs. Ceux de Dorothy, qui dorment sous les décombres des bombardements londoniens de 1941, mais aussi les siens – ce terrible et brûlant été de son enfance…

Mon avis

 
Encore une fois, Kate Morton a écrit une histoire mystérieuse et très prenante. Dès le début, on a envie de découvrir les secrets de Dorothy. Comme Laurel, on veut savoir ce qui lui est arrivé et pourquoi elle a agi de la sorte.

Les personnages sont (presque tous) attachants et j’ai vraiment beaucoup apprécié le voyage à Londres pendant le Blitz. L’atmosphère de guerre est particulièrement bien rendue, entre bombardements et soutien à l’effort de guerre, les habitants tentent tant bien que mal de continuer à vivre le plus normalement possible.

Et comme d’habitude chez Kate Morton, l’intrigue est très bien construite, les allers-retours entre passé et présent tiennent le lecteur en haleine jusqu’à la fin où tous les secrets sont révélés au grand jour. Et je dois dire que je n’avais rien vu venir 🙂

Je ne veux pas trop en dire pour ne pas vous gacher le plaisir de la découverte donc je dirais simplement que c’est, à mon humble avis, un très bon Kate Morton, émouvant et captivant. Si vous avez aimé ses autres livres ou si vous aimez les sagas historico-romanesques et les secrets de famille, il y a fort à parier qu’il vous plaira.
 
4.5/5

Un goût de cannelle et d’espoir – Sarah McCoy

UnGoutDeCannelleEtDEspoir

Quatrième de couverture

 
Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l’armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d’insouciance. Jusqu’à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps…
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d’une pâtisserie allemande, celle d’Elsie… Et le reportage qu’elle prépare n’est rien en comparaison de la leçon de vie qu’elle s’apprête à recevoir.

Mon avis

 
Très belle lecture! Pour une fois, lire un roman sur la seconde guerre mondiale vu du côté allemand, ça change.

J’ai adoré suivre les histoires d’Elsie et de Reba qui s’entremêlent parfaitement de chapitre en chapitre. On saute d’une époque à l’autre sans jamais perdre le fil. La construction du roman est parfaite et permet de découvrir au fur et à mesure l’adolescence d’Elsie, ce qu’elle a vécu pendant la guerre et ce qui l’a amené jusqu’au Texas.

En parallèle de l’histoire d’Elsie, il y a celle de Reba, une journaliste un peu paumée qui ne sait pas trop ce qu’elle veut et qui a peur de s’engager avec Riki, son petit ami, qui travaille à la frontière et qui raccompagne, le cœur serré, les clandestins au Mexique. Sa rencontre avec Elsie va lui permettre de se remettre en question et trouver le courage de prendre des décisions.

C’est un livre très émouvant mais jamais triste. Bien sûr, l’adolescence d’Elsie, en temps de guerre, a été difficile et même si elle a grandi au sein d’une famille relativement protégée, sa rencontre avec Tobias, un enfant juif du camp de Dachau, va lui ouvrir les yeux sur le troisième Reich et ses terribles agissements.

Mais pour adoucir un peu cette triste réalité, il y a l’odeur des pâtisseries allemandes toutes plus alléchantes les unes que les autres. Si vous êtes gourmand, vous n’aurez qu’une envie, c’est d’y goûter et heureusement, l’auteur a pensé à vous à la fin du livre avec le carnet des recettes préférées d’Elsie.

A vos livres et à vos fourneaux 😉

4,5/5