L’assassin royal tome VII : Le prophète blanc – Robin Hobb

Quatrième de couverture

 
Fitzchevalerie a scrupuleusement rempli son rôle d’assassin royal. Il a fidèlement servi le souverain subtil, puis vérité et sa reine, Kettricken. Mais, en accomplissant son devoir, il a perdu sa femme et sa fille. Désormais Fitz ne désire plus que le repos et l’oubli : il s’est retiré loin de la cour pour vivre une existence simple et paisible avec son loup Œil-de-nuit et le jeune Heur, un orphelin qu’il a recueilli. Or voici que ses anciens amis viennent le voir : Astérie la ménestrelle, Ombre son maître assassin et le mystérieux fou. Tous veulent le convaincre de revenir à la capitale car de nouveaux dangers menacent une paix récente et fragile…

Mon avis

 
Une quinzaine d’années se sont écoulées depuis la fin de la guerre contre les pirates rouges. Fitz vit désormais en ermité sous le nom de Tom Blaireau en compagnie d’Œil-de-nuit et d’Heur, un orphelin dont Astérie lui a confié la garde. Une vie simple et paisible qui le satisfait pleinement après les aventures du premier cycle.
Mais bien sûr, cette vie simple et tranquille est sur le point de prendre fin puisqu’à Castelcerf, ses anciens amis ont besoin de son aide et vont tenter de le persuader de revenir.

Je l’ai dit plusieurs fois, j’aime beaucoup cette série, ces personnages et cet univers mais le souci que j’ai avec cette histoire ce sont les longueurs qui sont trop présentes à mon goût. Malheureusement, ce tome ci ne déroge pas à la règle. Le fond est intéressant mais à trop étirer la sauce elle en devient fade.
Ainsi, j’ai eu plaisir à retrouver Fitz, Astérie, Umbre et le fou et à savoir ce qu’il leur était arrivé durant toutes ces années mais c’est tellement long pour au final pas grand chose. Le livre s’arrête au moment même où il va y avoir de l’action et on en ressort en ayant l’impression d’avoir lu une très longue introduction. Bref, on reste clairement sur notre faim.

C’est vraiment dommage car ceci mis à part la série a tous les ingrédients pour être passionnante et malgré ces longueurs, j’ai tout de même envie de connaitre la suite des aventures de Fitz mais je dois tout de même préciser que si je ne lisais pas en audio, je pense que j’aurais déjà déclarer forfait. Et même en audio, je ne suis pas sure d’arriver jusqu’au 13ème volume. Mais pour le 8ème, je ne baisse pas encore les bras, je m’accroche encore 😀

3,5/5

L’assassin royal tome I : L’apprenti assassin
L’assassin royal tome II : L’assassin du Roi
L’assassin royal tome III : La nef du crépuscule
L’assassin royal tome IV : Le poison de la vengeance
L’assassin royal tome V : La voie magique
L’assassin royal tome VI : La reine solitaire

Les sept sœurs tome VII : La sœur disparue – Lucinda Riley

Quatrième de couverture

 
L’adresse d’un vignoble en Nouvelle-Zélande et le dessin d’une étrange bague sertie d’une émeraude en forme d’étoile, ce sont les seuls éléments dont disposent les sœurs d’Aplièse pour partir à la recherche de leur septième sœur, celle grâce à laquelle elles seront enfin au complet et pourront rendre hommage à Pa Salt, à l’endroit où son bateau a disparu.

Une quête qui les conduira aux quatre coins du monde, de Nouvelle-Zélande en Irlande, en passant par le Canada et la France, sur les traces d’une mystérieuse Mary McDougal, la propriétaire de cette étrange bague, qui seule connaîtrait l’identité de leur sœur disparue…

Mon avis

 
Et voici le tome consacrée à la mystérieuse septième sœur, celle qui manque à l’appel dans la famille d’Apliese. Depuis le début de la saga, on se demande pourquoi Pa Salt n’a finalement adopté que six petites filles à travers le monde et où est Mérope, la septième sœur des Pléaides.

Au début du septième tome, les six sœurs apprennent que l’avocat de leur père a enfin, après des années de recherche, une piste prometteuse. La septième sœur présumée se nomme Mary-Kate et vit en Nouvelle-Zélande. La bague en émeraude qu’elle possède est le moyen de confirmer son identité. Commence alors pour les six sœurs une course-poursuite à travers le monde entier, pour trouver la fameuse bague emportée par Mary, la mère de Mary-Kate dans son voyage au tour du monde.

Ce 7ème tome est donc un peu différent des autres dans le sens où ce n’est pas une sœur qui cherche ses origines mais les 6 sœurs qui cherchent leur sœur disparue. Et quand je dis cherche, c’est plutôt traque. La pauvre Mary se fait littéralement poursuivre sur pas moins de 3 continents, parfois au moyen de stratagèmes un peu douteux.

Par contre, comme dans les autres tomes, une partie de l’intrigue se déroule dans le passé. Dans celui-ci, nous assisterons à la révolution irlandaise aux côtés de Nuala, une jeune femme courageuse et éprise de liberté qui verra sa vie bouleversée par son engagement dans la lutte contre la domination britannique. Son histoire, et par extension, celle du peuple irlandais, est très touchante et m’a beaucoup intéressée. Le passé de Mary m’a également beaucoup intriguée, l’autrice sait parfaitement maintenir le suspense et distiller petit à petit des indices permettant de compléter le puzzle, même si j’avoue que certaines révélations m’ont un peu déçue.

Bref, ce n’est pas mon tome préféré mais c’est tout de même un tome très agréable à lire. J’ai apprécié de voir pour la première fois les 6 sœurs unies dans la quête de leur septième sœur et bien décidées à rendre un dernier hommage à leur père disparu avec toute la famille réunie. Je brûle maintenant d’avoir le fin mot de l’histoire de Pa Salt mais pour cela, il faut attendre le 8ème tome qui sera écrit par le fils de Lucinda Riley, l’autrice étant malheureusement décédée quelques jours après la parution du 7ème volume.

4/5

Les sept sœurs tome I : Maïa – Lucinda Riley
Les sept sœurs tome II : Ally, la sœur de la tempête – Lucinda Riley
Les sept sœurs tome III : Star, la sœur de l’ombre – Lucinda Riley
Les sept soeurs tome IV : La soeur à la perle – Lucinda Riley
Les sept sœurs tome V : La sœur de la lune – Lucinda Riley
Les sept soeurs tome VI : La soeur du soleil – Lucinda Riley

Le faiseur de rêves – Laini Taylor

 

Cette 15ème lecture pour le Cold Winter Challenge me permet de valider la catégorie La danse de la fée Dragée du menu Magie de Noël.

J’ai donc validé le challenge avec l’option « Mordu de l’hiver » 🙂 Globalement, je suis très contente de mes lectures, j’ai passé un super moment avec ce challenge, d’ailleurs je joue les prolongations avec deux lectures bonus. A suivre donc…

Quatrième de couverture

 
Depuis la bibliothèque du royaume de Zosma, Lazlo Lestrange tente de percer les mystères de désolation, la ville oubliée. Quand des guerriers lancent une expédition vers la Cité mythique, le jeune homme n’hésite pas à les suivre. Mais est-il prêt à affronter les ombres du passé ? Et qui est la déesse à la peau bleue qui apparaît dans ses rêves ?

Mon avis

 
Une excellente surprise! Je ne suis pas une grande amatrice de fantasy mais là j’ai été littéralement captivée par l’univers créé par Laini Taylor et notamment la mystérieuse ville de Désolation.

L’autrice prend tout son temps pour présenter son univers et ses personnages mais personnellement, je n’y ai trouvé aucune longueur. Chaque description nous permet de nous familiariser avec ce monde inconnu et mystérieux. Alors, oui, il n’y a pas beaucoup d’action au début mais pour ma part, j’ai apprécié de découvrir petit à petit le monde de Lazlo, j’ai aimé le mystère autour de la ville de Désolation qui se dévoile petit à petit, les différentes pièces du puzzle qui se mettent en place au fur et à mesure que le récit se déroule. L’intrigue est vraiment très bien construite, du début à la fin, une fin qui m’a d’ailleurs fait regretter de n’avoir pas le deuxième tome sous la main.

Les personnages sont très réussis notamment Lazlo et Sarai, la muse des cauchemars. J’ai adoré l’idée de cette jeune fille douce et pacifique mais doté du pouvoir d’envoyer des mauvais rêves aux habitants pendant leur sommeil. Quant à Lalzo, comment ne pas s’attacher à un jeune homme tellement passionné par les livres et les histoires ?

Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture à ceux qui voudraient se lancer dans ce livre, ce que d’ailleurs je vous recommande fortement si vous avez envie de partir à la découverte d’un monde original et fascinant, de rencontrer des personnages passionnés et passionnants et de les suivre dans leur quête pour vivre à leurs côtés toute une palette d’émotions.

5/5

Kilomètre zéro – Maud Ankaoua

 

Et voici ma 14ème lecture pour le Cold Winter Challenge et dernière pour le menu Marcher en ensemble dans la neige (catégorie Aurore boréale).

Quatrième de couverture

 
Maëlle, directrice financière d’une start-up en pleine expansion, vit le rythme effréné de ses journées ; sa vie se résume au travail, au luxe et à sa salle de sport. Ses rêves… quels rêves ? Cette vie bien rodée ne lui en laisse pas la place jusqu’au jour où sa meilleure amie, Romane, lui demande un immense service. Question de vie ou de mort.

Maëlle, sceptique, accepte la mission malgré elle. Elle rejoint le Népal, où l’ascension des Annapurnas sera un véritable parcours initiatique.

Quand la jeune femme prend conscience que la réalité n’est peut-être pas celle que l’on a toujours voulu lui faire croire… c’est sa propre quête qui commence. C’est au cours d’expériences et de rencontres bouleversantes que Maëlle va apprendre les secrets du bonheur profond et transformer sa vie. Mais réussira-t-elle à sauver son amie ?

Mon avis

 
Bof! Ce roman n’est en fait qu’un prétexte pour noyer le lecteur sous des tonnes de pensées philosophiques qui, à la longue, sont très lassantes.

J’ai bien aimé le début mais malheureusement, j’ai vu tout de suite où l’autrice voulait en venir avec Romane. Mais bon, c’est pas grave, ça n’empêche pas de profiter du voyage à Katmandou. Sauf qu’en fait de récit de voyage, c’est surtout une accumulation de réflexions et de théories sur la vie, dont certaines sont intéressantes et donnent à réfléchir mais dont d’autres sont un peu trop « perchées » pour moi.

Alors, oui, ça se lit facilement mais pour ma part, j’y ai quand même trouvé pas mal de longueurs. Maëlle est plutôt une chic fille mais c’est un cliché ambulant de la parisienne stressée qui passe à côté de sa vie. Quant à Shanti, son guide, lui, c’est le cliché parfait du gourou bienveillant un peu illuminé sur les bords 😉 Un peu de subtilité n’aurait sans doute pas fait de mal tant du côté des personnages que des théories présentées.

Bref, c’est un roman distrayant qui peut prêter à une certaine réflexion mais qui reste tout de même trop en surface et dont le côté trop spirituel m’a gênée.

3/5

Le théorème du homard – Graeme Simsion

 

Quatrième de couverture

 
Peut-on trouver une épouse sur mesure ? Le professeur de génétique Don Tillman, génie des sciences mais absolument inapte à vivre en société, en est persuadé. Pour mener à bien son  » Projet Épouse « , il met au point un questionnaire extrêmement détaillé lui permettant d’éliminer toutes les candidates qui ne répondraient pas à ses exigences. Et celles-ci sont nombreuses, car pour Don
la femme idéale NE DOIT PAS :
1. Fumer et boire.
2. Être végétarienne et aimer la glace à l’abricot.
3. Se lever après 6 heures.
Mais elle DOIT :
1. Faire du sport.
2. Être ponctuelle.
3. Accepter le Système de Repas Normalisé qui prévoit du homard au dîner le mardi.

S’il y a bien une personne qui ne remplit aucun des critères établis, c’est Rosie Jarman, étudiante le jour et barmaid la nuit, dont la vie est aussi désordonnée que celle de Don est méthodiquement organisée…

Mon avis

 
Un livre drôle et très sympa à lire. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Don, un brillant scientifique qui est mal à l’aise dans les relations sociales et qui n’est pas sans rappeler le personnage de Sheldon dans The big bang theory. D’ailleurs si vous êtes fan de ce personnage, il y a de grandes chances que vous vous attachiez de la même façon à Don et à toutes ses petites manies excentriques.

Pour ma part, j’ai aimé découvrir le mode de vie pas banal de cet homme qui tente d’appliquer à la vie quotidienne et aux relations humaines la rigueur de la méthode scientifique. Ainsi, son quotidien est réglé à la minute près, ses repas sont invariablement les mêmes de semaine en semaine, bref, tout est organisé pour économiser le plus de ressources mentales et le plus de temps possible pour pouvoir mieux se consacrer à des activités plus intellectuelles.

Tout marche comme du papier à musique, à un détail près. En effet, Don souhaite se marier mais jusque là il n’a pas eu de grand succès en amour et tente donc comme toujours d’utiliser une méthode rationnelle pour trouver la femme idéale qu’il nomme « L’opération Épouse ». J’ai beaucoup ri des descriptions de ses rencontres avec les candidates potentielles et des questions hyper pointues du questionnaire. En lisant ça, je me suis dit qu’il aurait beaucoup de mal à trouver une seule femme qui réponde à tous ses critères.

Et en effet, la vie faisant toujours des siennes et se moquant bien des plans qu’on fait, Don va rencontrer Rosie qui, elle, est quasiment tout l’opposé de la femme idéale selon Don. Mais curieusement, Don va s’attacher à elle et même s’il n’envisage pas de la retenir comme candidate, va décider de l’aider à rechercher son père biologique. S’en suit toute une série de situations rocambolesques et improbables qui vont amener Don à sortir de sa zone de confort et à revoir son jugement initial sur Rosie. Petit à petit et tout naturellement, la relation entre ces deux personnages que tout oppose va évoluer.

Bref, c’est un très bon roman, original, drôle et touchant. Ce n’est ni vraiment un feel-good ni vraiment une romance mais c’est tout de même un roman qui met du baume en cœur et que j’ai refermé le sourire aux lèvres.

4,5/5

L’assassin royal tome V : La voie magique – Robin Hobb

 

Quatrième de couverture

 
Le roi Vérité est vivant ! Il a imposé une ultime mission à Fitz : « Rejoins-moi ! Loin sur les sentiers mystérieux de l’Art, au-delà du royaume des montagnes, le jeune homme se met en quête pour répondre à l’appel de son souverain affaibli. Mais il reste seul, pourchassé par les forces de Royal, l’usurpateur, et sans possibilité de compter sur ses propres alliés, qui le manipulent comme un simple pion. Or d’autres forces sont en marche… Dans son périple, Fitz va en effet se voir révéler son véritable statut : c’est par lui que s’accomplira, ou sera réduit à néant, le destin du royaume des Six-Duchés, et c’est là une charge bien lourde à porter quand on est traqué par ses ennemis, trahi par ses proches, et affaibli par la magie…

Mon avis

 
5ème tome de la série L’assassin royal et j’avoue un peu de lassitude.

C’est toujours très bien écrit et j’aime beaucoup les personnages et l’univers mais il y a trop de longueurs dans l’intrigue à mon gout. J’ai l’impression de ne pas avoir avancé d’un iota par rapport au tome précédent qui manquait déjà un peu d’action.

Seule petite avancée, on a enfin des nouvelles de Kettricken et du fou mais sinon, pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce volume où on n’aura encore aucune information ni aucun indice sur ce qui a bien pu arriver à Vérité. Et sinon, Fitz est toujours en fuite, toujours traqué par Royal et ses sbires qui sont toujours à un cheveu de lui mettre la main dessus mais comme toujours il s’en sort in extremis et peut poursuivre sa longue route dans les montagnes à la recherche de Vérité.

Je ne m’attarderais pas davantage sur ce tome, espérant avoir plus de choses à dire après la lecture du suivant, qui, devrait apporter un peu de nouveauté à l’histoire qui, à mon humble avis, s’essouffle un peu et aurait bien besoin d’un petit coup d’accélérateur.

3,5/5

Mon avis sur les tomes précédents :
L’assassin royal tome I : L’apprenti assassin
L’assassin royal tome II : L’assassin du Roi
L’assassin royal tome III : La nef du crépuscule
L’assassin royal tome IV : Le poison de la vengeance

Petite – Sarah Gysler

Quatrième de couverture

 
« Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d’urgence par cœur et savent faire cuire des pâtes avant même d’être en mesure d’atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m’expliquer que j’avais des « origines » par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu’il a trop travaillé. En classe, j’écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m’a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c’est ce qu’il y avait de mieux pour moi, qu’assez vite j’aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité. À vingt ans, j’ai arrêté d’écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J’ai traversé l’Europe jusqu’au Cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j’ai fui. C’était mon premier grand voyage. Dans ce livre, j’ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m’a sauvée. » S. G.

Mon avis

 
Un témoignage très intéressant d’une jeune suissesse qui a tout quitté pour partir en voyage seule et sans argent.

D’abord, Sarah nous raconte son enfance et son adolescence en Suisse. Fille d’une algérienne et d’un suisse, elle raconte ses relations difficiles avec ses parents et ses difficultés à l’école. Depuis toujours, tout son entourage essaie de la faire rentrer dans un moule dans lequel de toute évidence elle ne rentre pas. On lui fait bien sentir sa différence, on rit de son envie de devenir photographe, comme si elle était simple d’esprit de vouloir faire un métier qui lui plait. Au début, Sarah essaie de se conformer à ce qu’on attend d’elle mais renier sa nature profonde lui fera frôler la dépression et la folie. Alors, elle part, seule et sans argent, avec pour seul but le Cap Nord.

Sarah veut être libre et pour ça, elle est prête à tous les sacrifices : à la précarité, à la solitude et à la peur. Avec juste un sac à dos, elle parcourt l’Allemagne, le Danemark puis la Norvège en auto-stop. Dormant chez l’habitant lorsqu’on veut bien l’héberger sinon dehors. Terrorisée au début, elle apprend petit à petit à reprendre confiance en elle et en l’humanité. Car sur la route, elle rencontrera surtout des gens très généreux qui l’aideront à arriver au terme de son voyage sans rien attendre en retour.

Bref, c’est un livre que j’ai beaucoup apprécié. Sarah raconte son histoire avec des mots simples, parfois même familiers mais ses réflexions sur la vie et la société sont loin d’être superficielles. C’est une femme dont on ne peut qu’admirer le courage et la détermination, une femme qui est allée au bout de ses rêves malgré toutes les embûches qu’elle a rencontré sur son chemin.

4,5/5

L’assassin royal tome IV : Le poison de la vengeance – Robin Hobb

Quatrième de couverture

 
Royal, l’usurpateur monté sur le trône des Six-Duchés, est persuadé que Fitzchevalerie, son ennemi intime, est mort. Mais celui-ci, caché à l’écart de la cour avec Burrich, prépare sa vengeance.

Mon avis

 
J’ai apprécié avec ce tome de faire une trêve dans les manipulations et complots politiques. En effet, ce quatrième volume est centré entièrement sur Fitz, sur sa façon de se relever après la cruauté du traitement qu’on lui a infligé en prison puis sur son voyage pour se venger de Royal et enfin, sa cavale pour retrouver Vérité.

C’est un tome au rythme assez lent mais pourtant je ne me suis pas ennuyée une seconde. Il y a très peu de scènes d’action, l’essentiel du roman se passe dans la tête de Fitz et on partage avec lui ses pensées, ses doutes et ses peurs.

Du coup, on a très peu de détails sur le destin des autres personnages, et notamment sur Kettricken et Vérité. C’est un peu dommage car j’aurais bien aimé que l’intrigue avance de ce côté là mais pour cela, il va falloir attendre le prochain volume.

Par contre, j’ai trouvé la rencontre de Fitz avec d’autres pratiquants du Vif super intéressante. Jusqu’ici, ce don était traité avec mépris et ceux qui en usent étaient obligés de se cacher. Mais les gens du lignage acceptent pleinement leur lien avec les animaux et en font une force. J’espère que Fitz aura de nouveau l’occasion de les cotoyer.

Bref, c’est un tome plutôt agréable à lire, un peu contemplatif certes mais c’est toujours un vrai plaisir de retrouver Fitz et les Six Duchés. J’ai hâte de lire la suite 🙂

4/5

Mon avis sur le tome I
Mon avis sur le tome II
Mon avis sur le tome III

Le hobbit – J.R.R Tolkien

Quatrième de couverture

 
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug…

Mon avis

 
J’ai lu le seigneur des anneaux il y a des années mais je ne connaissais pas Le hobbit. Je n’ai même pas vu les films donc quand j’ai vu ce livre audio dans les rayons de la médiathèque, je me suis dit que c’était l’occasion de le découvrir enfin.

C’est une histoire très plaisante, bien plus courte que celle du seigneur des anneaux et surtout bien moins sombre. Ici, il n’y a pas de grandes batailles mais tout de même de sacrées aventures qui tiennent le lecteur en haleine tout au long du récit.

Le début est assez drôle lorsque les nains débarquent sans prévenir dans la maison de Bilbo, dévalisent ses provisions et l’embarquent dans une quête un peu hasardeuse pour récupérer un trésor entre les griffes d’un dragon.
Au fil du chemin, on rencontrera des trolls, des gobelins, des araignées, des elfes, et j’en passe, qui donneront bien du fil à retordre à Bilbo et ses compagnons et qui ralentiront leur progression vers la montagne solitaire.

Bilbo, peu habitué à l’aventure, va pourtant se révéler totalement indispensable aux nains qui n’ont pas vraiment réfléchi à la manière de mener leur plan à bien et qui vont se mettre dans des situations délicates. Son intelligence et son ingéniosité vont plus d’une fois sauver la mise de ses compagnons.

Cerise sur le gâteau, pour ceux qui connaissent le seigneur des anneaux, vous découvrirez comment Bilbo est entré en possession de l’anneau au terme d’un duel particulièrement savoureux avec Gollum.

Bref, c’est un récit d’aventures très agréable à lire et une bonne introduction à l’univers du seigneur des anneaux que, d’ailleurs, j’ai bien envie de relire 🙂

4,5/5

Le rêve de Ryosuke – Durian Sukegawa

Quatrième de couverture

 
Le jeune Ryôsuke manque de confiance en lui, un mal-être qui puise son origine dans la mort prématurée de son père. Après une tentative de suicide, il part sur ses traces et s’installe sur l’île où celui-ci a passé ses dernières années. Une île réputée pour ses chèvres sauvages où il va tenter de réaliser le rêve paternel : confectionner du fromage. Mais son projet se heurte aux tabous locaux et suscite la colère des habitants de l’île…

Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour réaliser nos désirs ? à travers les épreuves de Ryôsuke, Durian Sukegawa évoque la difficulté à trouver sa voie, soulignant le prix de la vie, humaine comme animale.

Mon avis

 
Après avoir beaucoup aimé Les délices de Tokyo, le premier roman de cet auteur, j’avais hâte de découvrir son second roman et de voir si le charme allait opérer de nouveau.

Alors, si vous avez aimé le premier, il y a beaucoup de points communs que vous retrouverez dans celui-ci : la poésie, la lenteur du récit et un art culinaire artisanal enseigné par un personnage mystérieux. Mais j’ai trouvé celui-ci plus sombre que le précédent. Ryôsuke est un jeune garçon dépressif aux pensées suicidaires donc forcément le début du roman est empreint de sa tristesse et de son désespoir. Du coup, il faut s’accrocher un peu au début du roman et pendant les premières semaines de Ryôsuke sur l’île.

Car l’île sur laquelle il a décidé de s’installer n’est pas des plus hospitalières et les habitants n’aiment pas beaucoup les étrangers voire leur sont même carrément hostiles. Les chèvres sauvages qui vivent dans la montagne sont beaucoup plus amicales. Pourtant et heureusement, Ryôsuke fera aussi de belles rencontres. Il va ainsi se lier au vieil ami de ses parents qui va à la fois lui enseigner l’art de confectionner du fromage mais aussi lui apporter un nouvel éclairage sur la vie de ses parents.

J’ai beaucoup aimé voir l’évolution de Ryôsuke tout au long du roman et j’ai aimé en apprendre davantage sur la fabrication et l’affinage des fromages à ses côtés. La nature sauvage de l’île m’a séduite mais j’ai eu plus de mal avec la rudesse de certains habitants. Quant à la fin, je regrette qu’elle nous laisse tellement de questions car je me suis attachée à Ryôsuke tout au long du roman et j’aurais aimé en savoir plus sur son avenir.

Bref, c’est l’histoire poétique et teintée de nostalgie d’un garçon paumé qui va, petit à petit, sortir du marasme pour entreprendre un projet un peu fou. Une belle histoire malgré sa tristesse et son gout d’inachevé.

3.5/5